Le Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’Est de l’Ontario fête cette année la journée internationale des femmes en mettant en vedette les histoires d’immigration de 8 femmes exceptionnelles.
Issues de l’immigration ces femmes ont surmonté avec beaucoup de courage et de résilience les défis et les difficultés liés à l’établissement et à l’immigration.
Aujourd’hui elles sont membres très actives de nos communautés francophones et elles partagent avec nous leurs histoires.
Immigrer au Canada était une grande aventure pour notre petite famille, surtout en présence d’enfants, mais après 4 ans et demi au Canada, je dis et confirme que c’était une très belle aventure. Dès le premier jour, nous avons trouvé un bon accueil dans tous les établissements sollicités (Écoles, Administrations, Centres communautaires …)
Arrivée au Canada, j’ai été pleine d’espoir et d’enthousiasme pour commencer une nouvelle carrière professionnelle en informatique. Et suite à une formation d’intégration au marché de l’emploi au Canada PAMEC offerte par la Cité Collégiale, j’ai pu décrocher mon premier emploi au Canada très peu de temps après. C’est le poste que j’occupe actuellement au Conseil des Écoles Publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) depuis environ 4 ans en tant que Technicienne en Informatique. Je travaille dans une belle ambiance avec une équipe accueillante et coopérative. J’ai beaucoup appris au travail et ceci m’encourage vivement à aller de l’avant, relever de nouveaux défis et continuer à évoluer.
Titulaire d’une Maîtrise en ingénierie et gestion des projets et des processus, ainsi que d’un baccalauréat en administration des affaires et cumulant 12 années d’expérience en
communication et en gestion de projets au sein d’une grande multinationale au Maroc, j’ai atterri à Ottawa en 2019 avec ma famille afin de commencer une nouvelle vie au Canada. Après une première expérience à Hawkesbury comme agente de projets communication, j’ai intégré la grande famille du CEPEO comme adjointe exécutive. J’ai le plaisir et la chance de travailler au sein d’une équipe particulièrement chaleureuse, accueillante et très soudée. Mon travail m’a permis de découvrir le secteur de l’éducation francophone et de prendre conscience des richesses de la communauté francophone et des défis qu’elle rencontre.
Je m’appelle Soraya Meziani et je suis marocaine. J’occupe le poste d’adjointe exécutive au CEPEO. Je suis arrivée au Canada en Juillet 2017 pour commencer la plus belle aventure de toute ma vie!
Au début, le changement de pays, de culture et même de climat était très difficile pour toute
ma famille, mais petit à petit le Canada nous a bien apprivoisés. J’ai eu beaucoup de chance de travailler dans deux conseils scolaires, dont le Cepeo.
Cela m’a permis de me sentir intégrée, bien accueillie et impressionnée par l’esprit d’équipe
qui règne entre les collègues. Mon immigration m’a obligée de tout recommencer à zéro, de mon permis de conduire à ma carrière professionnelle, mais heureusement, j’ai eu de la chance d’être entourée de magnifiques personnes et d’employeurs équitables qui m’ont donné beaucoup de courage et de soutien.
Si c’était à refaire, je n’aurais sans doute pas hésiter une seconde! Je me sens heureuse et complète..
Je m’appelle Oumou Hawa Sow née en République de Guinée-Conakry. Je suis titulaire d’une maîtrise en Économie Finance et d’un Baccalauréat en Éducation. Après une belle tournée dans plusieurs pays européens, j’ai décidé d’immigrer au Canada et poursuivre ma passion dans le domaine de l’enseignement. Avec le dévouement et la passion, le succès est assuré, car je suis enseignante et maman de 5 enfants que j’encadre dont un qui fréquente Cornell University, une des plus prestigieuses universités américaines.
Je m’appelle Linda Kassouha. Je suis syrienne et mère de deux enfants.
J’ai fui la guerre dans mon pays à la recherche d’une vie sûre pour mes enfants. Je suis arrivée au Canada le 14 mars 2018. Au début, je me sentais complètement perdue dans ce milieu et dans ce climat météorologique. Grâce à l’aide des gens de notre paroisse (Saint-Sébastien), ma famille et moi avons pu nous adapter et établir une routine de la vie.
Pour la langue, malgré mes connaissances de la langue française, j’ai eu des difficultés à bien comprendre l’accent canadien et à exprimer exactement ce que je voulais car dans mon pays, nous n’avons pas de langue officielle (français ou anglais) et n’utilisons que la langue arabe dans tous les domaines.
Peu après mon arrivée, j’ai travaillé comme surveillante bénévole dans l’école Montfort pour commencer à m’intégrer dans la société canadienne et les milieux de travail. Ce travail dans l’école catholique m’a révélé les grands efforts du personnel afin d’aider les enfants à améliorer leur niveau de langue dans le programme PANA.
Après trois mois de mon arrivée, j’ai décidé de réaliser quelques choses ici : j’ai suivi des cours de français et d’anglais, puis je suis entrée à La Cité collégiale où j’ai suivi les cours de français, ensuite de formations au service à l’enfance. Puis, je me suis inscrite au programme éducation en service à l’enfance pour deux ans.
Au début, j’étais très inquiète au sujet de l’obtention d’un prêt pour payer mes études mais un ami de notre paroisse s’est tenu à mes côtés et m’a aidé tout au long du processus.
Tout le monde de notre paroisse m’a encouragé, et malgré mes défis linguistiques, j’ai pu terminer la première session avec distinction et j’ai pu équilibrer mes responsabilités de mère, d’épouse et d’étudiante.
Durant la deuxième session, j’ai affronté un autre défi : avec la COVID-19 et les restrictions imposées par les autorités gouvernementales, j’ai été obligé de continuer mon éducation en ligne et comme je n’étais pas à l’aise avec l’ordinateur et en plus que je tapais très lentement, et puisqu’on a un temps limité pour soumettre un examen, j’ai commencé à me pratiquer chaque jour à taper plus rapidement à l’ordinateur pour être capable de soumettre l’examen en temps.
J’ai réussi à me concentrer sur mes études malgré les circonstances difficiles de ma vie et du stress que je subissais à cause la maladie de mon mari et de mes soucis au sujet de mes parents et de leur situation en Syrie.
Ma volonté de réussir était plus forte que tous les obstacles et j’ai beaucoup persévéré jusqu’à ce que j’obtienne finalement mon diplôme avec une grande distinction. C’est avec fierté que je travaille actuellement comme une suppléante dans les écoles catholiques et publiques.
Je suis actuellement en mesure de répondre aux besoins de ma famille et je continuerai de m’efforcer d’obtenir un poste permanent.
Je suis fière de ce j’ai accompli et mes enfants sont fiers de moi. Je veux dire à toutes les mères qu’avec de la volonté et de la détermination, nous pouvons réaliser beaucoup.
Sylvie Mekoulou, une femme immigrante d’origine camerounaise, est la directrice de l’École secondaire catholique Marie-Rivier, à Kingston, en Ontario. Ses formations et expériences professionnelles au Cameroun et au Canada rendent son parcours professionnel très impressionnant.
Avant de déménager au Canada en 2008, Sylvie était ingénieure de suivi pour le Ministère des Travaux Publics du Cameroun, accompagnée d’un diplôme d’ingénieur des travaux du génie civil et une maîtrise en gestion des transports à l’Université Libre de Bruxelles.
En arrivant au Canada, cette professionnelle chevronnée a dû faire preuve de résilience et de détermination, en entreprenant une toute nouvelle carrière dans le domaine de l’éducation. Madame Mekoulou a ainsi complété un baccalauréat en éducation à l’université d’Ottawa et une maîtrise en éducation à l’université du Manitoba. Elle a ensuite œuvré une dizaine d’années en enseignement au cycle primaire-moyen en Saskatchewan. À la recherche de nouveaux défis professionnels, Sylvie Mekoulou déménage en Ontario en 2020, lorsqu’elle s’est vue offrir le poste de direction à l’École secondaire catholique Marie-Rivier à Kingston.
Même si elle a rencontré plusieurs défis dans son cheminement professionnel canadien comme l’équivalence de diplôme, l’adaptation au milieu d’emploi local et le changement de carrière, Sylvie Mekoulou a toujours persévéré afin de réussir et de s’épanouir dans son nouvel environnement. Aujourd’hui, en tant que directrice d’école, madame Mekoulou s’engage à inclure des perspectives d’équité, de diversité et d’inclusion partout dans son école et la pédagogie de ses élèves.
Un an déjà sur le sol canadien. Nous avons quitté la France, une famille, des amis pour tout reconstruire ici à Ottawa.
Le message que j’ai envie de transmettre en cette journée internationale de la Femme c’est un message empli d’optimisme, de ténacité et aussi de lâcher prise.
A toutes celles qui arrivent au Canada et ont ce courage extraordinaire de redémarrer une nouvelle vie dans un pays étranger avec une culture différente, une langue qu’elle connaisse à peine, je leur dis Bravo pour ce que vous avez initié par cette décision! C’est une sacrée sortie de zone de confort et on est assez peu nombreuses à avoir ce courage-là.
Un véritable saut dans le vide qui sera à coup sûr récompensé par de belles rencontres, des enseignements riches et une qualité de vie meilleure. Cette « récompense » peut tarder… et c’est normal. Ne lachez pas !! Etre une femme en 2022 n’est pas simple mais être une femme immigrante l’est encore moins. Il nous faut faire preuve en permanence d’ouverture d’esprit face à des différences culturelles à la fois perturbantes, enrichissantes (et drôles aussi parfois). En un an de parcours d’immigration ici j’ai gagné en force, en confiance en moi et en maturité. Je suis une meilleure version de moi-même et je la dois en partie à ce pays et aux nombreux challenges qui ont jalonné et jalonnent encore mon intégration. Tenez bon ! Un pas à la fois ! on a souvent envie ou besoin de se rassurer en cochant toutes les petites cases du projet de vie qu’on s’est imaginé ici. J’ai compris que construire ma vie personnelle ici prendrait du temps et que ça passerait par de nombreuses étapes (et déconvenues aussi) Et c’est strictement la même chose pour ma vie professionnelle. J’ai accepté que tout ne soit pas parfait tout de suite (rémunération, ambiance de travail, télétravail) et j’ai lâché prise en faisant confiance à la Vie… Car elle fait toujours bien les choses et quoiqu’on en dise, elle aura toujours le dernier mot !
Croyez en vos rêves ils se réaliseront peut être, croyez-vous vous Mesdames et ils se réaliseront surement !
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Au Centre Moi j’apprends, nous avons connu Moukhlisse Chaima en 2018, à travers une offre de bénévolat. Dès son arrivée au Canada, elle s’est engagée auprès de la communauté francophone, dans les écoles et dans différents organismes, en faisant du tutorat, des cours de francisation, d’informatique et bien d’autres.
En 2019, nous lui offrons un poste de quelques heures en tant que formatrice, qu’elle s’approprie très rapidement, pour faire ses preuves et occuper actuellement le poste de responsable du service à Ottawa. Elle gère ainsi plusieurs projets importants, dont les médias du centre et les publicités.
‘’ Merci au Centre Moi j’apprends de m’avoir offert l’opportunité de faire mon chemin au Canada et laisser mes traces dans la communauté francophone !’’ Chaima